The Celtic Social Club fête cette année une décennie d’existence avec ce 10th Anniversary Tour. Dix années qui auront réussi à imposer un son, un style et un nom.
Avec quatre albums studio et trois live au compteur, sillonnant scènes, festivals et continents, les sept franco-irlandais continuent d’affiner leur relecture élégante et audacieuse de la tradition des musiques celtes, secouée à grands coups d’énergie rock, de mélodie pop et de féérie folk.
Sacré parcours pour ce groupe qui ne devait être qu’un one-shot en création au festival des Vieilles Charrues, en juillet 2014.
L’énergie, l’envie et la fraîcheur auront donc été les plus forts pour cette réunion de baroudeurs, rassemblés autour d’un nom, The Celtic Social Club, et d’un programme artistique simple : faire avancer les musiques traditionnelles celtes (Bretagne, Irlande, Ecosse, Asturie) en les frottant au rock, à la pop, au folk et au groove. Organisé comme un commando scénique, le groupe joue beaucoup en Europe, s’envole pour l’Asie, puis les États-Unis, avec notamment une date emblématique à Central Park, New York. Puis se lance à la conquête du Royaume-Uni, pourtant peu enclin à l’indulgence auprès des groupes « frenchy », avec leur quatrième album, Dancing or Dying ? (2021). Découvert par l’emblématique Janice Long pour la BBC, les singles Home et Over the line sont ensuite régulièrement joués sur la BBC 2, plus grosse radio d’Europe.
Le groupe obtient une pleine page d’interview dans la rubrique culture du Times, événement rare pour un groupe français en Angleterre, et fait la couverture de Rolling Stone en France.
Si les Pogues et les Clash ont souvent été cités pour tenter de résumer ce « mash-up » musical énergique et ambitieux, le groupe a peu à peu trouvé ses marques et sa stabilité, aux points de rendre aujourd’hui caduque références et comparaisons. Le groupe poursuit le Dancing or Dying Tour, avec en point d’orgue un passage sur la « main stage » du festival des Vieilles Charrues le 14 juillet 2023, et prépare un nouvel album avec son nouveau chanteur de Dublin, le jeune Taylor Byrne, défloré déjà par plusieurs single (The Auld Triangle, Far away from here, Suddenly…). Des sorties qui prouvent que Manu Masko, Goulven Hamel, Ronan Le Bars, Pierre Stephan, Céline Rivaud, Mathieu Péqueriau et Richard Puaud ont de l’ambition à revendre et un redoutable engagement scénique pour faire valoir leur position de challenger !
One-shot and shoot again
En juillet 2014, devant les 50 000 spectateurs rassemblés au festival des Vieilles Charrues, The Celtic Social Club donne son premier concert. Ce one-shot imaginé et drivé par Manu Masko (batterie), accompagné d’un premier album groovy et prometteur, décide le collectif de baroudeurs à poursuivre l’aventure. Après un disque live acoustique enregistré à New-York, le soutien de France Inter et quelques belles dates européennes, Jean-Pierre Riou (Red Cardell) quitte le groupe, remplacé par le guitariste de rock Goulven Hamel, qui rejoint donc en janvier 2016, Jimmy O’Neill (chant, guitare), Ronan Le Bars (uilleann pipe, low whistle), Pierre Stephan (violon), Richard Puaud (basse) et Mathieu Péquériau (harmonica, washboard).
Freedom comes
Tout en continuant son travail en France et en Suisse, le groupe s’envole pour des festivals « world music » en Chine, en Turquie, en Algérie… Il enregistre son deuxième album studio, A New Kind of Freedom, affirmant, dés la pochette, son nouveau statut de « band ». Le son s’est resserré, plus électrique, plus pop, plus rock. Faada Freddy y est invité le temps d’un single de Noël. Pendant cette longue tournée, le groupe est parfois rejoint en scène par des musiciens algériens, chinois et nord-américain, s’incluant dans l’ouverture musicale du grand concert planétaire des musiques du monde. Après quelques dates dans le nord des États-Unis, le NKOF TOUR culmine en septembre 2016 par une date emblématique à Central Park, New-York, pour les vingt-cinq ans des Vieilles Charrues. Europe 1 les découvre à cette occasion et ne les lâchera plus… Le concert filmé à Quimper au pied de la Cathédrale St Corentin sera régulièrement programmé sur les chaînes de France Télévision. Frontman du groupe depuis sa création, l’écossais Jimme O’Neill (The Silencers) est remercié et remplacé un temps par Martin Kelly, autre chanteur de Glasgow installé, lui, à Berlin.
En route pour Avalon
Dan Donnelly, chanteur et guitariste irlandais de Belfast, installé à New-york, puis à Newcastle, rejoint le groupe en cours d’écriture de leur troisième album, From Babylon To Avalon. Autour de son timbre d’exception, le groupe, enfin stabilisé, assume son ouverture pop-rock et son attachement à un songwriting pointilleux. Les Futureheads les rejoigne aux chœurs sur une relecture poignante du classique « Black is the color ». Alors que le groupe tourne en France, Belgique, Espagne et Tchéquie, le single « Remember Joe Strummer » s’invite sur les ondes de la BBC. Adoubé par la Joe Strummer Foundation et l’emblématique journaliste Janice Long, The Celtic Social Club se lance à l’assaut du Royaume-Uni, avec quelques dates en Écosse, au mythique « 100 Club » de Londre, puis au festival Beautiful Days. L’accueil est plus qu’enthousiaste et l’album sort en Angleterre, en septembre 2019, sur le label Londonien Kitchen Disco Recordings, dans une « UK version » augmentée.
Dancing or Dying ?
En mars 2020, fauché comme tant d’autres, en plein milieu de leur tournée, The Celtic Social Club se jette sur l’écriture et l’enregistrement de nouveaux titres qui deviendront Dancing or Dying ? Conjurant cette longue année « lockdown », toujours profondément ancré dans la tradition des musiques celtes, le groupe s’ouvre à des parfums Beatles, rock héroïque, new-wave. Si le disque résonne d’un rock adulte, le groupe reste profondément juvénile, débordant d’énergie, d’inspiration et de fraîcheur. Pour la première fois, un de leur album studio sort simultanément en France, Angleterre, Irlande, Écosse, Pays-Bas, Belgique… Après une quinzaine de dates en France entre février et mars qui inaugurent le Dancing or Dying Tour, le groupe embarque pour trois concerts à Londres, marquant la sortie de l’album en Grande-Bretagne. The Celtic Social Club est salué cette même semaine, par une pleine page d’interview dans la convoitée rubrique « culture » du Times. Un exploit exceptionnellement rare pour un groupe français. Sur la lignée de ses deux premiers singles, For Real et The Edge of the World, le disque reçoit un très bon accueil en France et est notamment salué par la couverture de Rolling Stone en septembre. Après quatre années et deux albums, Dan Donnelly quitte finalement The Celtic Social Club pour se concentrer sur d’autres aventures en Angleterre, et notamment son intégration aux Levellers.
2024 : the 10th Anniversary Tour
Poursuivant sa tradition d’intégrer des chanteurs venus des deux côtés de la Manche (Bretagne, Glasgow en Écosse, Belfast en Irlande), c’est sur Grafton Street, que Manu Masko déniche Taylor Byrne, jeune et talentueux chanteur et guitariste irlandais, adepte du « busking » (chanteur de rue) qui se glisse avec une facilité déconcertante dans son rôle de nouveau frontman de The Celtic Social Club. En juillet sort le cover du traditionnel irlandais « The Auld Triangle », où le chant habité de Taylor Byrne est appuyé par les chœurs premières classes des américaines Amb Parsley (Shivaree) et Holly Miranda. Puissante et chatoyante virée aux arrangements rock-soul et pop dans la tradition folk, le single reçoit un très bon accueil. Le groupe termine cette première partie de tournée française (avec notamment un concert en tête d’affiche pour la 99e édition du Festival de Cornouaille à Quimper) et embarque aussitôt pour l’Angleterre, pour une série d’une dizaine de festivals au long du mois d’août. Cette tournée estivale culminera par leur deuxième passage aux Beautiful Days Festival (Devon) devant 15 000 spectateurs conquis. Avec le nouveau single Far away from here, le groupe poursuit son exploration d’une pop celtique, jouant cette fois du format de la « love song » au fil d’une méditation sur l’amour, le désir et le lâcher-prise. Brouillant les frontières entre rock et folk, avec un œil toujours attentif sur la tradition, la chanson se termine sur une cascade de mélodies qui la propulse dans une transe incandescente. Le groupe lance la seconde partie du Dancing or Dying Tour, avec, en point d’orgue, le vendredi 14 juillet 2023, un concert sur la « main stage » de l’emblématique festival des Vieilles Charrues. À 17h et sous une pluie battante, The Celtic Social Club prend d’assaut la scène pour un concert d’anthologie qui donnera un nouvel album « live » en décembre (Live aux Vieilles Charrues 2023) et une captation vidéo de 52 minutes programmée sur France Télévision.
Le gang franco-irlandais continue donc de sauter par dessus les frontières et les catégories musicales pour délivrer ses concerts radieux et incendiaires. Manu Masko (batterie), Taylor Byrne (chant, guitare acoustique), Goulven Hamel (guitares électriques, banjo), Pierre Stephan (violon), Céline Rivaud (violon), Ronan Le Bars (uilleann pipe, low whistle), Richard Puaud (basse) et Mathieu Péquériau (harmonica, washboard), ne cachent toujours pas leur envie d’en découdre avec les grosses pointures internationales.